L’industrie automobile est le théâtre de nombreuses turbulences et bouleversements. Des innovations technologiques aux tensions géopolitiques, en passant par les luttes pour le contrôle du marché, il n’y a jamais un moment d’ennui. Dans ce tourbillon, un groupe automobile fait parler de lui, souvent pour de mauvaises raisons : le groupe italien Fiat. Cet article met en lumière un épisode peu connu de son histoire, lié au scandale du « Dieselgate ».
L’héritage de Sergio Marchionne
Sergio Marchionne, l’ancien PDG de Fiat Chrysler (FCA), a été un acteur clé dans la transformation de Fiat. Il a réussi à faire de Fiat et Chrysler un géant mondial de l’industrie automobile, avec des marques emblématiques comme Alfa Romeo, Ferrari et Land Rover sous son aile. Marchionne a également joué un rôle dans l’émergence de la voiture électrique en Europe. Pourtant, son héritage reste terni par son implication dans le scandale du Dieselgate.
Le Dieselgate, c’est cette affaire qui a éclaté en 2015 lorsque Volkswagen a été pris la main dans le sac, truquant les tests d’émissions de ses voitures diesel. Ce scandale a secoué l’industrie automobile, entraînant des milliards d’euros d’amendes et des actions en justice dans le monde entier. Mais qu’en est-il de Fiat ?
L’ombre du Dieselgate plane sur Fiat
Malgré la disparition de Marchionne en 2018, des questions demeurent autour de son rôle dans le Dieselgate. Des enquêtes ont révélé que Fiat, comme Volkswagen, avait également falsifié les tests d’émissions de ses voitures diesel. Ces révélations ont mis en péril l’image de Fiat et ont semé le doute sur la probité de Marchionne.
De plus, Fiat a été accusé d’avoir utilisé un logiciel pour manipuler les résultats des tests d’émissions, une pratique similaire à celle de Volkswagen. Ces accusations ont jeté une ombre sur le groupe italien et ont contribué à une baisse de sa valeur en bourse, en dépit des efforts de son nouveau PDG, Luca Meo, pour redorer le blason de Fiat.
La fusion PSA-FCA, une lueur d’espoir
La fusion entre PSA, le constructeur automobile français, et FCA, a été présentée comme une lueur d’espoir pour Fiat. Dirigée par Carlos Tavares, l’ancien PDG de Peugeot, la nouvelle entité, baptisée Stellantis, ambitionne de devenir un leader mondial de l’automobile. Cependant, le poids du Dieselgate sur l’héritage de Fiat reste un défi majeur.
Carlos Tavares a en effet hérité d’une entreprise fragilisée par le scandale. Malgré cela, il s’est engagé à faire de Stellantis un constructeur automobile de premier plan, capable de rivaliser avec des géants comme BMW et Renault-Nissan. Pour cela, il mise sur le développement de voitures électriques et hybrides rechargeables, en phase avec les nouvelles exigences environnementales en Europe.
Conclusion : Un tournant pour Fiat
L’histoire de Fiat est entachée par le Dieselgate, un scandale qui a non seulement nui à sa réputation, mais aussi entravé son développement. Cependant, avec la fusion PSA-FCA et l’arrivée de Carlos Tavares à la tête de Stellantis, Fiat a une chance de se réinventer et de se débarrasser de l’ombre du Dieselgate.
La tâche est certes ardue, mais l’ambition de Tavares et son engagement en faveur de l’électrification de l’automobile sont prometteurs. Fiat a encore du chemin à parcourir pour regagner la confiance de ses clients et des investisseurs, mais l’histoire montre que l’industrie automobile est capable de rebondissements spectaculaires. Fiat, sous l’impulsion de Stellantis, a l’opportunité de montrer qu’il peut transformer un scandale en tremplin pour un avenir plus vert et plus durable. Le Dieselgate, un tournant dans l’histoire de Fiat ? Seul l’avenir nous le dira.
Vers une culture de conformité et de qualité durable
Au-delà des polémiques judiciaires et médiatiques, une autre bataille se joue dans l’ombre : celle de la conformité réglementaire et gouvernance industrielle. Pour éviter la répétition de dérives techniques, les constructeurs doivent renforcer les processus d’homologation, multiplier les audits indépendants et systématiser les essais en conditions réelles (RDE) afin de mesurer précisément les émissions de NOx et les particules fines. La maîtrise des capteurs, des logiciels embarqués et du système de post-traitement (filtre à particules, catalyseur) exige également une traçabilité complète de la chaîne d’approvisionnement et une documentation rigoureuse des phases de validation, depuis les bancs d’essais jusqu’aux contrôles sur route.
Sur le plan opérationnel, cela implique des plans de rappel plus réactifs, une politique de service après-vente axée sur la maintenance préventive et des procédures claires pour les réparations correctives. La mise en place de certifications tierces, de programmes de formation technique pour les ateliers et d’un dispositif de signalement interne améliore la résilience et la confiance des consommateurs. Enfin, la stratégie de transition énergétique doit désormais intégrer des critères de conformité stricts pour les nouvelles technologies — de l’hybridation aux carburants alternatifs comme l’hydrogène ou les biocarburants — et s’accompagner d’un reporting extra-financier transparent (ESG) accessible au public. Pour suivre l’actualité liée aux contrôles techniques, aux campagnes de rappel et aux bonnes pratiques du secteur, on peut consulter le site Autos Minne, qui propose des ressources pratiques pour les automobilistes et les professionnels. Ces chantiers de gouvernance, technique et communication forment le socle d’une rénovation crédible : sans eux, la confiance ne se renouera pas pleinement.

                