De plaisir, le trajet des vacances peut rapidement virer au cauchemar si l’on y récolte moult contraventions. Quelques précautions suffisent toutefois à s’en prémunir. Nous les avons listées pour vous.
Pour se rendre sur son lieu de villégiature, la moitié des Français utilise son auto et accumule ainsi des centaines, voire des milliers, de kilomètres en quelques jours. Pour la plupart, il s’agira de parcours peu ou pas du tout connus, notamment lorsqu’il s’agit de se rendre à l’étranger.
Les occasions de se faire « piéger » sont donc nombreuses. D’ailleurs, qui peut se targuer de n’être jamais rentré de vacances avec un ou plusieurs « papillons » en poche ? Et le trajet n’est pas seul en cause. Sur place, les occasions d’être en infraction ne manquent pas, souvent plus par méconnaissance que par volonté de contourner les règles. Si être prudent et particulièrement attentif sont les meilleurs moyens d’éviter la faute, ils ne suffisent parfois pas. Un minimum de préparation peut vous permettre de ne pas dilapider une bonne part de votre budget vacances en contraventions diverses et variées. Pour que votre porte-monnaie rentre sauf de cette transhumance, voici nos conseils.
La vitesse, piège numéro 1
Les plus malins feront, pour leur part, appel à des avertisseurs de danger. Le plus célèbre d’entre eux est Coyote.
En comparant la vitesse de votre auto avec les données qu’il a en mémoire, il vous avertira de tout dépassement. Il vous préviendra également si vous croisez la route d’un radar fixe ou mobile (dans ce derniers cas, il faudra qu’il ait été signalé par d’autres utilisateurs). Performant, ce boitier a l’inconvénient d’être couteux. Comptez 150 € à l’achat en moyenne et environ 12 € d’abonnement mensuel. Si vous n’êtes pas, le reste de l’année, un gros rouleur, cet investissement ne se justifie pas. Vous pouvez alors vous tourner vers l’application, téléchargeable sur l’App Store et Google Play, dont le téléchargement est gratuit et qu’il est possible d’activer, et donc de ne payer, que quelques jours. Autre solution, encore moins onéreuse puisque totalement gratuite, l’application de navigation Waze. Celle ne reposant que sur les informations fournies par ses utilisateurs, elle est un peu moins fiable que Coyote. Dans un cas comme dans l’autre, vous ne serez pas seulement prévenu de la présence d’un contrôle de vitesse (zone de danger) sur votre itinéraire, mais également des travaux et accidents.
Attention aux spécificités locales
Que vous dépassiez les frontières de l’Hexagone ou pas, vous risquez de vous trouver face à des réglementations spécifiques… et pas toujours très claires. Par exemple, nombre de villes balnéaires françaises, où le stationnement est gratuit la majeure partie de l’année, réclament leur dîme durant les mois de juillet et août. Et, bien que la Loi fixe clairement les indications à donner pour pouvoir faire payer le parking en surface, il n’est pas toujours simple de s’y retrouver. Pour éviter de vous retrouver avec une amende, qui sera certes contestable, mais au prix de nombreux efforts et de beaucoup de temps, contactez la Mairie ou l’office du tourisme local, ils éditent, pour la plupart, des dépliants ou des cartes qui expliquent clairement ce dont vous devrez acquitter et les lieux interdits au stationnement durant la période estivale. Avant votre départ, vous pouvez même jeter un œil au site Internet de cette municipalité, vous y trouverez, dans certains cas, toutes ces informations.
Si vous vous déplacez en camping-car, redoublez de vigilance : les lieux de stationnement et les axes qui sont interdits à ces mastodontes sont de plus en plus nombreux. Si vous possédez un tel véhicule, ayez le réflexe deux roues. Glissez à bord un scooter ou des vélos, vous pourrez ainsi vous arrêter sur des parkings périphériques (du type parking de centres commerciaux) puis vous vous rendrez en centre-ville avec votre deux-roues. Ce sera plus pratique et, dans le cas du vélo, plus écologique et bon pour votre santé.
Si vous prenez vos vacances en dehors de France, il faudra, naturellement, vous informer sur les règles de circulation de chaque pays traversé. Il est bien sûr possible de contacter les administrations concernés (Ambassade ou Consulat) mais le plus simple reste de télécharger l’application gratuite GoingAbroad / Aller à l’étranger (App Store, Google Play et Windows Store). Sachez d’ores et déjà que certains pays ne tolèrent aucune marge d’erreur concernant certaines infractions. Par exemple, en Norvège, le taux d’alcoolémie autorisé au volant est de 0 ! En Allemagne, c’est la traque à la vitesse qui est intensive, surtout dans les zones 30 urbaines et les très fréquentes zones de travaux sur autoroute. Quant aux Italiens, ils ont mis au point une redoutable machine à cash dans la plupart des villes. Baptisées ZTL (Zones de Trafic Limité), elles indiquent des rues réservées aux riverains. Le panneau les signalant est assez abscons (il s’agit généralement d’un grand rectangle blanc sur lequel sont précisés, en italien uniquement, les restrictions applicables) et, dans la majorité des cas, des caméras enregistrent les plaques d’immatriculation de tous les véhicules entrants dans ces zones, avec envoi immédiat d’une amende salée (parfois plusieurs centaines d’Euros) si le dit véhicule n’est pas autorisé à y pénétrer.